Alberto Giacometti Swiss, 1901-1966
Front : «Personnages», vers 1951
Dos : «Portrait d'homme»
Encadré : 63 x 56 cm (24 ¾ x 22 in.)
Avec soclé : H 74.5 cm (29 3/8 in.)
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Alberto Giacometti est connu pour ses sculptures, ses peintures, ses marcheurs très minces, ses femmes statiques, ses têtes qui regardent mais ne voient pas. Il a toujours eu un crayon à la main et n'a jamais cessé de dessiner, dans la rue, au café, chez des amis ou dans son atelier. Il considérait le dessin comme «la base de tout». Son dessin, bien que non préparatoire, constituait néanmoins la base de son travail de peintre et de sculpteur. Cela lui permettait de voir.
Alberto a grandi dans une famille d'artistes et a fait son apprentissage naturellement: dans l'atelier et la bibliothèque de son père à Stampa, dans le Val Begraglia, au cœur du canton de Graudünden. Enfant, il était doué. Il a représenté d'un coup de crayon son père et Annetta, sa mère, ses frères Diego et Bruno. Adolescent, il s’adresse sans regret à ses aînés en copiant Dürer et Rembrandt.
Tout au long de sa vie, tout en peignant et en sculptant, Giacometti a continué à explorer son monde familier crayon à la main: il a dessiné de nombreux portraits, mais aussi des pommes, des verres, des lustres, des nus, son atelier de Montparnasse, rue Hippolyte-Maindron, sa famille chambre à Stampa, où il est allé se ressourcer, ou la montagne en face lorsqu’il est rentré chez lui. Au début de sa carrière, la ligne était prudente et précise. Lorsque le doute a été créé, la ligne est devenue vigoureuse, en colère, désespérée de ne pas pouvoir écrire ce qu’elle pouvait voir. Giacometti s'est accumulé, empilé sur les lignes. Il effaça pour obtenir des effets de lumière. Les portraits en particulier, les figures aussi desquelles émane une puissance dramatique, semblent incomplètes. Les faces sont constituées d'un enchevêtrement, d'un tumulte de lignes. Giacometti ne cherchait pas la ressemblance. Il essaya de dépeindre la présence de l'autre avant qu'il ne soit trop tard.
L’exercice de dessin était le moyen nécessaire pour «voir» Giacometti, et le blanc du papier était l’endroit le plus immédiat, le plus inquiétant aussi, une tentative «sans fin» - comme elle le recommençait toujours - de dépeindre dans la lumière, la présence vivante de la personne ou de l'objet qui lui fait face.
Provenance
Collection Diego Giacometti
Collection privée, donnée à John Constantin (le beau-fils de Diego) par Diego Giacometti
Francis Briest Sale Vingt-sept oeuvres d'Alberto Giacometti, 20 juin 1995; lot n ° 26, repr. p. 31
Acheté lors de cette vente par le propriétaire actuel
Catalogues
Cette œuvre a été répertoriée dans les archives de l’Association Alberto et Annette Giacometti en 1994.
L'oeuvre a été référencé par la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro 2782. Un certificat d'authenticité a été délivré par le comité Giacometti en septembre 2013.
Une déclaration de provenance datée du 24.6.1994 accompagnera ces travaux.